Le yoga permet une découverte touchant l’anesthésie au maxillaire inférieur

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J'aimerais partager avec les lecteurs du JADC une technique clinique qui s'est révélée pour moi très utile – amener un patient à décontracter ses épaules (et ainsi les muscles de son pharynx et de son visage) afin que l'anesthésie tronculaire (standard) au nerf alvéolaire inférieur soit plus confortable et efficace.

Tout dentiste a probablement remarqué que l'injection se fait parfois sans peine et sans douleur. D'autres fois cependant, il peut sembler que vous vous efforcez d'enfoncer l'aiguille dans un mur de brique, le patient souffre, et vous risquez de rater l'anesthésie à cause du manque de réponse anatomique durant l'injection.

Il y a quelques années, en participant à une séance de yoga, j'ai réalisé tout à coup qu'il est difficile de relâcher ses épaules tout en maintenant le tonus musculaire dans les régions du cou et du pharynx. Bien que les gens ne soient pas habitués à se décontracter le cou sur demande, ils sont habitués à remarquer la tension dans leurs épaules et à la relâcher temporairement. En demandant au patient de relâcher ses épaules, le muscle buccinateur se décontracte et l'aiguille passe au travers du coussin de ce muscle où il s'attache au raphé ptérygomandibulaire avec une aisance et un confort relatifs.

J'ai déjà fait cette suggestion touchant le relâchement des épaules dans un article déjà paru dans le JADC1. Toutefois, elle figurait dans une liste de plusieurs points et, par conséquent, des lecteurs peuvent l'avoir manquée.

Je suis un instructeur à temps partiel à l'Université Dalhousie et, l'automne dernier, j'ai signalé cette technique à l'attention de 2 autres instructeurs qui enseignent des méthodes d'anesthésie aux étudiants de la 2e année. Ces instructeurs ont fait eux-mêmes l'essai de cette technique et tous 2 ont découvert que les résultats étaient très différents. Ils ont juré d'inclure cette suggestion dans leurs futurs cours d'anesthésie tronculaire (standard) au maxillaire inférieur.

Si un plus grand nombre d'instructeurs et de dentistes adoptent régulièrement cette simple modification, je suis d'avis que nos patients seront plus heureux, que les dentistes seront moins stressés et que nous obtiendrons un taux de succès beaucoup plus élevé dans l'anesthésie profonde du nerf alvéolaire inférieur.

Dr Andrew Nette
Wolfville (Nouvelle-Écosse)

Référence

  1. Nette A. J'ai tiré quelques leçons… J Can Dent Assoc. 2007;73(7):611-12. Disponible : www.cda-adc.ca/jadc/vol-73/issue-7/611.html