Branché : Le JADC facilite le virage vers le cabinet dentaire numérique

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Dr Jeff Glaizel

La technologie améliore bien des aspects de notre vie, et nul ne devrait donc s'étonner qu'elle profite aussi à la médecine dentaire. Au fait de ces avantages, le JADC souhaite aider les dentistes à faire la transition d'un exercice axé sur le papier à un qui mise sur la technologie, que par ailleurs bon nombre d'entre nous utilisons déjà dans notre quotidien. J'aurai justement le plaisir de travailler avec le JADC pour examiner comment les communications numériques et les technologies de services de santé numériques peuvent faciliter les pratiques de gestion de cabinet et améliorer les soins aux patients.

Je suis ravi que le JADC m'ait invité à lancer une chronique sur le cabinet dentaire numérique de demain. Baptisée « Branché », cette chronique abordera les applications concrètes des technologies émergentes pour les cabinets dentaires et la façon dont les dentistes peuvent en profiter aussi rapidement et de manière aussi transparente que possible. Je traiterai du volet numérique de la médecine dentaire, je proposerai des solutions et j'offrirai une tribune pour discuter de choix cliniques.

Qui suis-je et qu'est-ce qui retient mon attention?

Permettez-moi de me présenter. Je suis Jeff Glaizel, dentiste praticien à Toronto. Je m'intéresse tout particulièrement aux technologies de l'information dans le domaine de la santé. J'ai toujours cherché à employer la technologie pour accroître l'efficacité de mon cabinet et améliorer les soins aux patients, mais je ne savais comment m'investir davantage en ce sens jusqu'à un beau jour de 2006, où un patient de 13 ans et son père se sont présentés à mon cabinet pour l'extraction de 2 prémolaires supérieures. Il était 19 h. Mon cabinet n'avait pas le formulaire d'orientation du patient. J'ai appelé son orthodontiste, lui ai envoyé un courriel et même un message depuis mon BlackBerry, mais en vain. Le père et le fils n'étaient pas heureux que je ne puisse faire le traitement et j'ai dû leur fixer un autre rendez-vous. Le père m'a dit : « Comment puis-je vous faire confiance pour vous occuper des dents de mon fils si vous n'arrivez même pas à obtenir une lettre qui se trouve à quelques coins de rue d'ici? »

Il avait raison. En 2006, j'utilisais la messagerie en temps réel sur mon BlackBerry, mais l'emploi du télécopieur et de la poste pour l'envoi de renseignements cliniques était la norme. J'ai alors compris que le temps des systèmes de comptabilité et des formulaires d'orientation sur papier devait prendre fin.

Ce soir-là, j'ai commencé à faire des recherches sur la façon de tirer parti des technologies de l'information pour améliorer la communication entre tous les intervenants du secteur de la médecine dentaire. J'ai alors remarqué un vaste écart entre les besoins des dentistes, à l'égard des technologies de l'information, et les connaissances de la profession en la matière. J'en ai été très étonné. Les systèmes informatiques sont pourtant monnaie courante en médecine dentaire, mais les dentistes ne sont pas formés et ne reçoivent aucun soutien pour les mettre à profit aux fins de la gestion d'un cabinet dentaire. En ce moment, il n'y a aucun département d'informatique dentaire au Canada, et seulement trois aux États-Unis.

J'ai décidé d'essayer de changer les choses en créant en créant le site www.myDDSnetwork.com, qui connecte des dentistes à d'autres professionnels des soins dentaires en clinique, et ce, dans un environnement sûr. Cette plateforme est utilisée pour transmettre par voie numérique des dossiers d'hôpitaux vers des bureaux de médecin, dans le cadre d'une initiative sur les soins de santé en Ontario. J'ai siégé à nombre de comités et livré des conférences sur les dossiers électroniques, le respect de la vie privée et la sûreté. J'étais membre du groupe de travail du Collège royal des chirurgiens dentistes de l'Ontario (CRCDO) qui s'est penché sur la gestion des dossiers électroniques et qui a publié les toutes premières lignes directrices [en anglais] pour la profession dentaire. Je crois que ces lignes directrices constituent un premier pas important et font ressortir la nécessité pour la dentisterie organisée de s'investir pleinement dans l'informatique dentaire.

L'ADC a déployé des efforts concertés pour aider les dentistes à établir leur connectivité numérique. Par la mise en oeuvre du projet JCDA-OASIS, l'ADC offre aux dentistes un service d'aide à la prise de décisions cliniques. L'ADC a de plus reçu des fonds du programme Inforoute Santé du Canada, en partenariat avec Continovation Services, pour que les dentistes puissent profiter d'un système électronique d'orientation et de consultation par l'entremise du service ITRANSMD – une technologie qui permet aux dentistes du Canada de communiquer de manière sûre et en temps réel dans un environnement conforme aux lignes directrices et à la réglementation sur le respect de la vie privée. Ces engagements ne sont que le début des démarches pour amener la dentisterie au même niveau sur le plan électronique que les autres professions et secteurs du Canada.

Je me réjouis à la perspective d'établir une connexion avec vous!

Dr Jeff Glaizel
drjeff@myddsnetwork.com