Des associations du secteur de la santé enjoignent le gouvernement à revenir sur les compressions au programme de santé pour les réfugiés

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L'ADC et 7 autres organismes nationaux du secteur de la santé ont demandé à l'unisson au ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, de revoir ou de révoquer l'annulation prévue de la protection complémentaire offerte aux demandeurs d'asile conformément au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI).

À compter du 30 juin, certaines catégories de demandeurs d'asile ne seront plus qu'admissibles à des soins « urgents ou essentiels » ou encore nécessaires pour protéger la santé publique. Aucun demandeur d'asile ne pourra bénéficier de la couverture pour les soins dentaires, les soins de la vue et les médicaments d'ordonnance.

Le PFSI est conçu pour assurer les frais médicaux des demandeurs d'asile pendant une période temporaire, sans quoi ces personnes n'auraient souvent aucun autre moyen d'obtenir des soins de santé nécessaires pour elles et leur famille. Le gouvernement fédéral allègue que les compressions imposées au PFSI permettront de réaliser des économies annuelles de 20 millions de dollars.

« Nous comprenons que le gouvernement cherche à faire des économies, mais il y a sûrement moyen d'épargner ailleurs, pas aux dépens de la santé de quelqu'un », insiste le Dr Robert Sutherland, président de l'ADC.

Les associations canadiennes du secteur de la santé ont envoyé une lettre au ministre le 18 mai dernier et insisté sur le fait que l'absence de soins préventifs pour les demandeurs d'asile conduira à l'augmentation du nombre d'hospitalisations et de personnes sous médication. Le défaut d'une disposition relative aux droits acquis signifie aussi que « les réfugiés atteints d'une maladie chronique, comme le diabète ou une maladie du cœur, devront se tourner vers les hôpitaux et les services d'urgence pour se faire soigner, ce qui est la forme de soins la plus coûteuse » [trad.].

L'ADC espère que les efforts déployés en conjonction avec d'autres organismes de la santé permettront d'explorer de nouveaux moyens d'assurer la prestation de services de santé pour les réfugiés, au lieu d'annuler une protection complémentaire grandement nécessaire.

Pour lire la lettre envoyée par les associations à Jason Kenney (18 mai 2012) – en anglais seulement

Pour lire la réponse de la représentante du ministère (21 juin 2012) – en anglais seulement

Pour lire l'avis envoyé aux fournisseurs de services par la Croix Bleue Medavie relativement au PFSI

Pour plus d'information sur les changements au PFSI